Cultiver son lâcher-prise avec l’art clownesque
La pratique de techniques (détente, respiration, sophrologie, méditation, Yoga, Qi gong, et autres arts corporels (…)) peut nous aider à développer notre lâcher-prise. Le travail du clown peut également nous accompagner sur ce chemin. Le travail du clown, au travers de mises en situations variées et ludiques, nous permet de dépasser notre peur du ridicule et du regard de l’autre, de prendre de la distance sur nous-mêmes. Les différents exercices nous invitent à passer d’un système de représentation sensorielle à un autre voire de les assembler. C’est un outil qui nous amène à retrouver les sens que l’on ne cultive pas suffisamment au détriment de notre système de représentation dominant et préféré. Il nous donne l’occasion d’élargir nos perceptions et, par là même, notre vision du monde. Varier l’utilisation de nos sens permet ainsi d’élargir notre Re-Présentation de la Réalité et de développer notre lâcher-prise.
Réhabiliter le droit à l’erreur pour gagner en Lâcher-prise
De plus, il rend les cartes de noblesse à l’erreur. Elle devient enseignement. Au cours du travail clownesque nous percevons que sans erreur, sans imprévu, il ne se passe rien. Au contraire, si nous acceptons l’imprévu ou l’erreur alors ceux-ci peuvent être sources de création. Nous allons créer avec ce qui est là, avec ce qui se présente à nous. Et ce, à l’image de ces grandes découvertes dont l’origine était issue d’une erreur. Dans cette pratique artistique, notre vision de l’erreur peut évoluer. Elle n’est plus laide ou honteuse. Nous apprenons au contraire à l’honorer. Nous acceptons alors plus facilement d’être dans un Lâcher-prise. Le travail du clown nous rappelle et nous aide à accepter que nous sommes des êtres humains parfaitement imparfaits.
Cet art peut nous mettre avec douceur sur le chemin de l’écoute du plus profond de nous, de l’expérimentation de l’inconnu. Aussi, il nous amène à oser lâcher-prise, à mettre en veille notre mental pour explorer notre moi profond. C’est un outil qui aide à sortir de nos schémas.
Pour finir je citerai Gérard Duflot, psychothérapeute : « L’enfant a besoin de se rassurer avant de faire. L’adulte ne peut pas se rassurer, il doit d’abord faire pour ensuite se rassurer ! »