Être soi
Nous sommes dans un siècle où de plus en plus de personnes cherchent à se sentir mieux dans leurs peaux. Les démarches pour aller vers un mieux-être prolifèrent. Les pratiques de bien- être, de développement personnel, de méditation, de chamanisme (…) sont dans l’air du temps. Elles sont le signe d’une volonté, pour un certain nombre d’entre nous, d’être en accord avec nous-mêmes et de retrouver notre élan de vie naturel. L’origine de ce besoin est lié à un profond malaise intérieur. En effet, lorsque nous sommes éloignés de notre essence profonde, nous nous nions inconsciemment. À notre insu, cela crée un déséquilibre interne au niveau émotionnel, psychologique, énergétique, somatique… Nous ne sommes pas en congruence avec nos aspirations profondes. L’écart entre notre pulsion naturelle de vie et ce que nous exprimons dans notre existence génère un conflit intérieur. Cela peut générer des conséquences sur nos conduites psycho-comportementales (achat compulsif, dépression, débordement émotif, frustrations, impatience, hontes, jalousie, …) et sur notre santé.
Aller vers l’expression de notre essence et de nos caractéristiques propres nourrit notre force de vie ! Nous sommes alors dans notre bien-Être.
Qu’est-ce qui nous a éloigné de nous-mêmes ?
Quelle est notre teinte personnelle ? Notre individualité ? Nos caractéristiques propres ? Notre élan créateur ?
Pourquoi est-ce si compliqué d’être dans l’expression de notre essence profonde ?
Comment trouver nos aspirations les plus viscérales?
S’ACCORDER DE LA VALEUR, DE L’AMOUR, DE L’ESTIME DE SOI
Aller vers notre teinte personnelle, notre individualité, déployer nos qualités : voilà l’enjeu ! Exister et être aimé pour ce que nous sommes vraiment, c’est répondre à notre besoin de reconnaissance existentielle. La réponse à ce besoin passe d’abord et avant tout par nous-mêmes ! Nous avons à apprendre à nous reconnaître nous-mêmes et à nous aimer inconditionnellement. Nous avons à accepter et à honorer notre individualité, nos qualités, nos dons, notre pulsion de vie. Cela nécessite de se mettre dans la démarche de cultiver l’estime de soi au quotidien. C’est un cheminement qui s’ apprend, s’entretient, se nourrit et se développe tout au long de notre vie.
SORTIR DU BESOIN DE RECONNAISSANCE
Nous gagnerons notre dignité existentielle qu’au travers de nous-mêmes. Nous avons à reconnaître nos qualités, notre spécificité, notre unicité. Il s’agit de sortir de l’influence que notre entourage peut exercer sur nous.
À l’extrême, nous pouvons en arriver à être totalement dépendants de la reconnaissance de nos proches ou de nos supérieurs hiérarchiques. Nous pouvons être dans une quête permanente de valorisation. Nous agirons alors en fonction des autres pour être reconnus, « exister à leur yeux », être appréciés et aimer d’eux. Le besoin d’être aimé induit certains de nos comportements, influence nos choix, le but étant d’attirer le regard et l’attention des autres. Cela crée inévitablement des attentes qui seront souvent insatisfaites et engendreront une blessure. À l’image de cette femme qui souffre de l’ingratitude de sa sœur, qu’elle a si souvent aidée et épaulée chaque fois que le besoin s’en ressentait. La course aux médailles, aux diplômes, à l’excellence pour obtenir la reconnaissance d’un mentor est un puit sans fond. Cette quête de reconnaissance débouche sur une insatisfaction permanente et nous éloigne de nous-mêmes.
DÉPROGRAMMER NOS CROYANCES, NOS PEURS, NOTRE CONDITIONNEMENT
Le besoin d’être reconnu est lié à notre peur d’être rejetés, de ne pas être aimés, de ne pas être assez bien, de ne pas être assez intelligents… Cette problématique prend ses sources dans l’enfance. Enfant, nous pouvons avoir été amenés à répondre aux attentes de nos référents par peur de ne plus être aimés d’eux. Prenons l’exemple d’une petite fille vivante, qui aime faire des farces, chante et danse librement. Lorsque ses parents rentrent du travail, fatigués, ils aspirent à la tranquillité et désirent se trouver face à une enfant sage et calme. Quand cette dernière se laisse aller à sa joie de vivre, son père fronce les sourcils, son visage se ferme et son regard est noir. D’un ton sévère, il dit à sa fille d’arrêter de faire du bruit et de bouger dans tous les sens. Sa mère s’agace, souffle et se lamente de cette petite fille épuisante. La petite fille alors fait taire son élan de vie, elle se sur-adapte, devient sage et discrète pour être la gentille fille dont ses parents rêvent. Elle répond inconsciemment à leur attente par peur de ne plus être aimée d’eux. Elle s’éloigne de son essence. Elle n’accorde aucune valeur à sa joie de vivre. Elle oublie qu’elle aime chanter et danser. Elle ne reconnaît pas ses qualités puisque ses parents ne la stimulent pas à développer ses talents qui lui sont propres. Elle va être et faire ce qu’elle croit nécessaire pour être aimée d’eux. Elle va se séparer d’elle-même. Une fois adulte, il se peut que cette femme continue à nier inconsciemment son élan de vie naturel, à être dans l’ attente et au service des autres tout en se conformant à cet environnement pour être aimé et reconnu de ces derniers.
Nos peurs et nos croyances nous amènent à construire un personnage qui vient masquer notre être profond. Inconsciemment, nous sommes dans un déni de notre essence, de nos qualités et attributs individuels et nous nous coupons de notre élan créateur.
LAISSER RENAÎTRE SON ENFANT INTÉRIEUR POUR RÉACTIVER SON ÉLAN CRÉATEUR
Le chemin pour retrouver une complicité avec sa pulsion de vie et son élan créateur passe par la reconnaissance et la libération de son enfant intérieur. Dès lors, nous nous réassocions à notre richesse intérieure : nos rêves d’enfant, notre spontanéité d’enfant inventif, curieux, explorateur et joyeux.
Le psychologue américain John Bradshaw – auteur entre autre du best-seller « Retrouver l’enfant en soi » – explique qu’en reprenant contact avec son enfant intérieur « l’énergie créatrice de son merveilleux Enfant naturel commence à émerger. Une fois intégré, l’Enfant intérieur devient la source d’une régénération salutaire et d’une vitalité nouvelle. Quant à l’Enfant naturel, il correspond à cette partie de nous-mêmes qui recèle, en puissance, nos dons innés pour la découverte, l’émerveillement et la création. ». À ce moment-là, nous réactivons notre énergie de vie. Elle est liée à l’expression de soi et à la liberté d’être. Par conséquent, nous développons des ressources de confiance en soi et augmentons notre estime de soi.
Le travail du clown permet de rentrer en contact avec son enfant intérieur. Une fois connectés à notre clown, nous nous procurons des sensations de joie et de légèreté. Nous augmentons notre débit d’énergie et nous retrouvons dans une vitalité élevée. Nous retrouvons notre spontanéité, notre émerveillement, notre enthousiasme, notre source de richesse intérieure unique. À ce moment-là, nous sommes en harmonie avec notre être profond. Nous sommes vivants et amoureux de la vie.