Théâtre Action

La forme

Elle s’organise en trois parties. Elle débute par un spectacle « Self-contrôle » joué par Sophie Gaillard et d’une durée de 40mn. À la fin du spectacle, la comédienne échange avec les jeunes spectateurs. L’idée est de proposer une réflexion et d’ouvrir un débat. Pour ce faire, l’animatrice veille à ce que le cadre soit sécurisant et bienveillant afin que chacun puisse s’exprimer. Enfin, l’animatrice invite deux jeunes à jouer une mini-scène de maltraitance. À la fin de la scène, le public est pris à témoin et est invité à envisager des alternatives pour changer et transformer cette réalité injuste.

Le spectacle Self-Contrôle - Durée 40 minutes

Le texte a été écrit par Sophie Gaillard, professeur d’E.P.S. durant 18 ans. L’écriture de ce spectacle est nourrie de son expérience du terrain et de ses observations des collégiens. Il s’inspire d’une certaine réalité.

Spectacle Self Contrôle de Sophie Gaillard - Sophie Gaillard en scène en jogging à capuche

Synopsis

Une enseignante d’EPS se présente devant un tribunal. Elle raconte et revit un cours. L’actrice joue, de manière très rythmée et dynamique, tour à tour le prof d’EPS, les élèves  : Marthial le souffre-douleur, Paolina la provocatrice rebelle, Benjamin le frimeur égocentrique, Alexandre le dur, Sid-Ahmed le casse coup. Le spectateur est pris à témoin de ce cours qui déraille et de l’impuissance du professeur à mener correctement son cours. Il est parfois pris à partie et devient élève de ce cours d’E.P.S. Aussi, le spectateur-élève est transporté dans cet univers qu’il connaît bien. Il oscille entre des moments de
rire, d’apnée, de surprise, d’effet miroir, de tension. Il est totalement concerné par le sujet puisque celui-ci traite de sa réalité.

Le propos

Ce spectacle retrace, sans jugement ni morale, certains fonctionnements et comportements d’élèves, les dysfonctionnements des uns et des autres, l’effet de groupe et la difficulté pour l’enseignant à gérer cette classe dissipée. Il dépeint des jeux, soi-disant drôles d’après certains élèves, qui sont au final vécus de manière violente pour d’autres. Il aborde le manque d’empathie vis-à-vis d’élèves en souffrance. Il sert de miroir aux spectateurs-élèves qui se projettent dans ce cours. Le spectacle vient les interroger sur leurs fonctionnements au sein du groupe,sur des comportements violents, sur leurs passivités ou déresponsabilisations face à certains agissements. Le ton de ce spectacle n’est ni moralisateur, ni manichéen. Le thème est traité avec beaucoup d’humour. L’objectif est d’amener l’adolescent à une autocritique et à des prises de conscience.

Débat - durée 40 min

Le spectacle est suivi d’un échange entre la comédienne et les adolescents.
Les objectifs sont les suivants :
• Amener les adolescents  à s’exprimer, à réfléchir et à se questionner sur ce que leur renvoie ce spectacle.
• Leur permettre de partager leurs points de vue et d’engager une réflexion collective sous le regard distancié de la comédienne.
• Les inviter à mettre des mots sur leurs ressentis et, par là même, à avoir des prises de conscience et à s’interroger sur leurs représentations, leurs croyances et leurs comportements.
• Accompagner les adolescents dans l’affirmation de soi à travers la prise de parole en public.

Les mots clefs seront projetés sur un mur, par le biais d’un vidéoprojecteur. Un adulte de l’établissement sera chargé de les taper en direct sur l’ordinateur. De cette façon, les idées évoquées seront visibles de tous, stimuleront des idées nouvelles, des pensées créatives et aideront les élèves à structurer leurs pensées. En outre, il restera une trace écrite de ces échanges qui pourront servir éventuellement de point d’appui pour un travail pédagogique ultérieur.

Théâtre Action - durée 40 min

Une mini-scène de maltraitance sur un élève, appelé Marthial, comme le personnage du spectacle, est jouée par des élèves volontaires ou la comédienne si nécessaire. La comédienne demande alors au public de s’imaginer être témoin de cette scène et de suggérer une attitude à adopter pour désamorcer avec bienveillance la situation. L’élève proposant son hypothèse sera invité à venir la jouer. La scène est donc rejouée avec l’intervention du jeune proposant. À la fin de la scène, l’artiste demande aux comédiens-élèves ce qu’ils ont ressenti, si la proposition leur semble juste. Le public donnera également son avis. En fonction des retours sur la faisabilité de la proposition, la scène sera rejouée ou pas. Si les comédiens et le public ne sont pas convaincus, tous ensemble, stimulés et guidés par l’artiste, ils chercheront une autre hypothèse qui sera elle aussi testée en direct, et ce à l’image du principe du théâtre-forum. L’idée est d’amener les jeunes à s’inscrire dans une démarche d’écoute et de création
collective, à éveiller leur empathie, leur sens critique, à valoriser leur imaginaire et leur force d’analyse. C’est aussi l’occasion de les inciter à développer leurs compétences relationnelles et à s’interroger sur le pouvoir qu’ils ont (dans le cas où ils sont témoins d’une scène de maltraitance) ou sur comment ils peuvent agir. L’objectif est de les conduire à être faiseurs de propositions et à élaborer eux-mêmes leurs pensées afin qu’ils puissent se les approprier et les intégrer, ainsi que de les aider également à assumer face au groupe une parole qui leur est propre.

Fiche technique

Cette forme légère ne nécessite aucun apport technique.

Elle est conçue pour être représentée dans un rapport de convivialité avec le public. Le spectacle peut être proposé dans les médiathèques, les locaux associatifs, les établissements scolaires, etc.
• Espace scénique : minimum 2m x 2m
• Un ordinateur
• Un vidéoprojecteur
• Un adulte complice pour noter les mots clefs

Sophie Gaillard

Sophie Gaillard, spécialiste des techniques ludiques au service de la confiance individuelle et de la cohésion de groupe

Spécialiste des techniques ludiques au service de la confiance individuelle et de la cohésion de groupe.

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